La Ptite Graine Folle

C'est l'histoire d'une graine…


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En vrai.

Honnêtement, tout va très bien. Je vais bien, Ponyo aussi et le chéri prend bien soin de nous deux à grands coups de bisous et de câlins. Les futurs grand-parents sont complètement gâteux, c’est drôle, émouvant et parfois usant mais j’adore ça.

Et puis…

En vrai, c’est le début de la fin des nuits paisibles… Cauchemars et rêves bizarres, positions qui ne conviennent pas pour toute la nuit, crampes terrifiantes, chaleur (oui!).

En vrai, je me traine déjà toute la journée. Si la nuit a été sympa je tiens toute la matinée sans trop de soucis, mais après le repas du midi je suis toute molle. Pourtant je ne travaille pas! Et si je suis sortie faire des courses ou autre, je ne suis plus bonne à rien pour le reste de la journée.

En vrai, comme je ne vois pas grand monde je me sens forcement un peu seule. Heureusement il y a vous, twitter et facebook pour garder le contact. Parce que je suis une sorte de loque qui n’a pas le courage de se bouger pour essayer de voir des gens. Parce que mes copines ne vivent pas au même rythme du tout, et je comprends qu’on ne se voit pas souvent. J’essaie de suivre le chéri lors de ses sorties pour voir du monde, et parfois c’est pas mieux que d’être seule à la maison (parce que la soirée mecs devant le foot, ça n’aide pas à apprécier la sortie, surtout quand on n’est ni un mec ni la bienvenue ce soir là).

En vrai je fais la maline à faire des calculs et des projets sur le lit du bébé, mais comme on n’a toujours pas bougé de là où on est il n’est pas possible de mettre un lit, nul part! Je ne sais même pas ou ranger les quelques jolis pyjamas et autres qu’on a commencé à acheter. Je fais des tas un peu partout et je rumine l’idée que l’on doive passer ses premières semaines, ses premiers mois, ici! Ça me rend triste parce que je veux pouvoir l’accueillir dans un endroit où je me sentirais bien, chez moi, chez nous…et ce n’est pas le cas. Je déteste cette maison.
C’est bassement matériel et je me sens égoïste parce qu’on a une chance folle d’être là… mais c’est ce que ça me fait. Je ne suis pas à ma place ici, comment lui en faire une à lui?

Donc en vrai, tout n’est pas si parfait. Mais bon, ça va quand même très bien…il suffit que Ponyo fasse des ronds dans l’eau et le reste disparait. Ça suffit en fait.


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La courbe du temps

Quand on y pense, la maternité est faite de courbes. Il y a la courbe de notre poids, sur laquelle on s’attarde plus ou moins en fonction de notre manière de voir les choses et en fonction du suivi  de la grossesse. Il y a nos courbes physiques, qui évoluent, qui se transforment ; La courbe du ventre, de la poitrine, celle des reins, des fesses, des cuisses. Elles sont douces ces courbes, pleines de grâce (qui a dit pleines de graisses??!!!). Plus tard on aura aussi la courbe de croissance de notre excroissance.

(photo getty image)

Et puis il y a la courbe du temps, totalement aléatoire, incroyable. Un temps qui passe à une vitesse folle tout en se prélassant. Lent et rapide à la fois.
Le temps file un peu comme il l’entend en fait. -et ça ne fait que commencer, si j’ai bien compris le principe!-.

Moi je trouve qu’il s’enfuit. On a passé hier la barre du J-100 et dans une semaine on entrera dans le troisième et dernier trimestre. Celui-dont-on-ne-connait-pas-la-fin ….
Le rapport au temps, la date « finale » (mais celle où tout commence) m’amuse drôlement.

Peut-être qu’il arrivera à la date prévue, pile à l’heure pour fêter avec nous la nouvelle année. D’ailleurs à l’instant où j’écris ces mots, et comme souvent, le voilà qui danse comme si mon ventre était un shaker…à croire qu’il s’entraine pour faire la fiesta le 31…

Peut être qu’il arrivera quelques petits jours plus tôt, comme un cadeau d’anniversaire pour son plus jeune tonton qui n’espère que ça!

Ou bien il choisira noël, ou son réveillon…Il sera Ponyo le chapon de noël dont je croquerai les cuisses avec gourmandises.

S’il arrive le 23, il sera là comme le symbole parfait de nos 5 années d’amour et de tendresse.

Mais peut-être choisira-t-il d’arriver plus tôt, pour être réellement avec nous tous pour les fêtes (ce qui créera un casse-tête fabuleux question planning avec toutes les familles…!!)…. ou plus tard, et dans ce cas il naitra carrément une autre année.

Mais quoi qu’il arrive il choisira sa date. Il créera l’évènement, quitte à en « supplanter » un autre.

 

Alors autant vous dire que plus que jamais je suis impatiente de voir les fêtes de fin d’années arriver. Elles auront quoi qu’il arrive un goût encore plus particulier.

Mais rien n’est encore prêt pour son arrivée. Nous vivons toujours dans le flou d’un probable déménagement (mais nous sommes surs de rester dans le coin encore un moment en fin de compte)…et là encore seul le Temps nous le dira.


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La question bête du dimanche.

Je sais pas vous, mais moi je trouve que le dimanche est assez propice à la réflexion inutile. Remarquez, larver un pyjama toute la journée ça aide pas forcement à réfléchir sur les questions essentielles de la métaphysique.

Bref.
J’étais en train de touiller la délicieuse mixture du gâteau au chocolat qui va bien avec le dimanche après-midi pluvieux quand je n’ai pas manqué à la règle inaltérable de toute préparation de gâteau : j’ai goûté la pâte crue!

Et là je me suis posé LA question :

Mais quelle est la meilleure pâte à gâteau crue???!!!

Pour moi c’est tout bêtement celle du quatre-quart…. d’ailleurs le goût de la pâte du quatre-quart c’est un peu ma petite madeleine à moi.

Et vous, vous préférez quelle pâte crue?


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Avoir le choix.

Je suis la fille qui ne sait pas choisir. Celle qui pèse le pour et le contre 20 fois, qui compare, qui réfléchit longtemps et qui hésite en disant « je sais paaaas ».

Pas pour les décisions importantes de la vie…non  non non. Ce serait trop logique. Non, moi j’hésite quand il s’agit de choix purement matériels, bassement futiles, simplement alimentaires.
Je suis celle qui hésite au restaurant, ne lâche pas son menu des yeux et change d’avis toutes les 30 secondes. J’hésite tout d’abord sur le dessert…toujours peur d’être déçue de ne pas avoir choisi LE dessert (et j’ai arrêté de faire confiance aux serveurs pour ça). Puis sur le reste du repas. Mais je me soigne pour ne pas être infernale au restaurant : quand je sais où on va, je cherche sur internet si le restaurant n’a pas mit son menu en ligne! Et Hop, je gagne du temps!
Je suis celle qui hésite devant 2 paquets de pâtes et change d’avis en quittant le rayon. J’ai beau prendre toujours les mêmes produits, j’ai toujours un moment d’hésitation…
Je suis celle qui va revenir 20 fois essayer la même paire de chaussures…jusqu’à être sure et certaine qu’elles lui plaisent vraiment, qu’elles lui vont bien, tout en comparant avec d’autres chaussures. Oui même pour une bête paire de tongs.

Autant vous dire qu’en ce moment je suis servie. Et comme toujours je m’attarde sur le matériel.
Parce que finalement choisir le prénom c’était évident, un vrai coup de cœur pour nous deux. Choisir la maternité, choisir telle ou telle préparation à la naissance, choisir de porter plutôt que de pousser, choisir d’allaiter…choisir d’avoir le choix et de ne pas me laisser faire… Tout ça, c’est facile. C’est une sorte de continuité, toujours une évidence.

Là où la tâche devient plus difficile c’est quand on approche du palpable. A bien y réfléchir, les choix matériels sont souvent aussi ceux du porte-monnaie!
Je suis déjà bien heureuse qu’on ai fait le choix, d’abord, de ne pas s’encombrer, de se contenter de ce qui nous parait (à nous, selon notre jugement, notre façon de voir les choses, notre volonté) réellement essentiel. Le minimum.
Mais quand même! J’ai eu besoin de presque trois semaines pour me décider sur le coussin de maternité…trois semaines alors que j’en avais franchement besoin pour retrouver un semblant de sérénité dans mon sommeil. Peur de « mal » choisir, d’être déçue (comme pour le dessert en fait!).
Viennent ensuite deux achats qui me torturent l’esprit ; le siège auto et le lit.

Pour le siège auto j’ai fait mes recherches en partant du super article de la Poule Pondeuse, pour finalement m’appuyer sur les derniers crash test. A partir de là, j’ai sélectionné les deux sièges/systèmes qui m’apparaissaient comme étant les « meilleurs », j’ai fait mes petites recherches pour en savoir plus, comprendre leur fonctionnement, leurs différences, trouver les sites qui proposaient les offres les plus intéressantes… Et une fois toutes les informations réunies j’ai fait mon petit exposé au chéri, avec les points forts/faibles de chaque modèle, les différentes possibilités avec démonstration vidéo, les prix, les possibilités. Lui il a tranché! Voilà une équipe efficace!

Mais maintenant c’est la question du lit qui (me) pose problème… notons que l’Homme me fait entièrement confiance et ne se pose pas du tout de questions métaphysiques à ce sujet. Mais on est d’accord sur un point : on ne peut pas savoir aujourd’hui comment dormira notre Ponyo, ce qu’il préférera, ce que nous préférerons une fois qu’il sera là. Si j’envisage de ne RIEN acheter pour commencer, de le mettre entre nous le temps de faire connaissance et d’évaluer réellement nos besoins, peut-être va-t-on du coup se retrouver avec un modèle de bébé qui aura besoin de dormir dans son espace, tranquillement. Aura-t-on la force à ce moment là de se faire une course au lit parfait? Peut-être alors commencer par un berceau cododo, avec la barrière en plus des fois que monsieur veuille être éloigné? Ce serait pas mal…. mais est-ce durable? Pendant combien de temps dormira-t-il dedans? Et si on lui faisait une vraie chambre, avec lit à barreaux pour l’y mettre à certains moments adaptés, et le garder avec nous dans le lit le reste du temps? Comment savoir? Comment prévoir?
Comment choisir un lit? Puis-je vraiment ne rien craindre de la peinture des lits Ikea? Un lit vert ce serait si joli!!! Partir sur un lit d’occasion et le repeindre avec une peinture nature, bio… ou me contenter d’un lit sur les sites qui proposent un bois plus brut sans substances nocives? Là l’homme est totalement décontenancé…il ne sait pas plus que moi, il n’ose rien dire…

Je crois que j’ai besoin de contrôler ce genre de choses…. L’aspect matériel.

A défaut d’être angoissé par ma grossesse ou l’accouchement, par l’arrivée de ce bébé qui va tout changer, j’angoisse sur ce qui peut être réel et palpable dès aujourd’hui, sur ce qui est contrôlable.

Remarquez, j’en ai conscience…c’est déjà ça!!!

Je respire….je souffle…. et j’attends vos conseils avisés 🙂