Je suis la fille qui ne sait pas choisir. Celle qui pèse le pour et le contre 20 fois, qui compare, qui réfléchit longtemps et qui hésite en disant « je sais paaaas ».
Pas pour les décisions importantes de la vie…non non non. Ce serait trop logique. Non, moi j’hésite quand il s’agit de choix purement matériels, bassement futiles, simplement alimentaires.
Je suis celle qui hésite au restaurant, ne lâche pas son menu des yeux et change d’avis toutes les 30 secondes. J’hésite tout d’abord sur le dessert…toujours peur d’être déçue de ne pas avoir choisi LE dessert (et j’ai arrêté de faire confiance aux serveurs pour ça). Puis sur le reste du repas. Mais je me soigne pour ne pas être infernale au restaurant : quand je sais où on va, je cherche sur internet si le restaurant n’a pas mit son menu en ligne! Et Hop, je gagne du temps!
Je suis celle qui hésite devant 2 paquets de pâtes et change d’avis en quittant le rayon. J’ai beau prendre toujours les mêmes produits, j’ai toujours un moment d’hésitation…
Je suis celle qui va revenir 20 fois essayer la même paire de chaussures…jusqu’à être sure et certaine qu’elles lui plaisent vraiment, qu’elles lui vont bien, tout en comparant avec d’autres chaussures. Oui même pour une bête paire de tongs.
Autant vous dire qu’en ce moment je suis servie. Et comme toujours je m’attarde sur le matériel.
Parce que finalement choisir le prénom c’était évident, un vrai coup de cœur pour nous deux. Choisir la maternité, choisir telle ou telle préparation à la naissance, choisir de porter plutôt que de pousser, choisir d’allaiter…choisir d’avoir le choix et de ne pas me laisser faire… Tout ça, c’est facile. C’est une sorte de continuité, toujours une évidence.
Là où la tâche devient plus difficile c’est quand on approche du palpable. A bien y réfléchir, les choix matériels sont souvent aussi ceux du porte-monnaie!
Je suis déjà bien heureuse qu’on ai fait le choix, d’abord, de ne pas s’encombrer, de se contenter de ce qui nous parait (à nous, selon notre jugement, notre façon de voir les choses, notre volonté) réellement essentiel. Le minimum.
Mais quand même! J’ai eu besoin de presque trois semaines pour me décider sur le coussin de maternité…trois semaines alors que j’en avais franchement besoin pour retrouver un semblant de sérénité dans mon sommeil. Peur de « mal » choisir, d’être déçue (comme pour le dessert en fait!).
Viennent ensuite deux achats qui me torturent l’esprit ; le siège auto et le lit.
Pour le siège auto j’ai fait mes recherches en partant du super article de la Poule Pondeuse, pour finalement m’appuyer sur les derniers crash test. A partir de là, j’ai sélectionné les deux sièges/systèmes qui m’apparaissaient comme étant les « meilleurs », j’ai fait mes petites recherches pour en savoir plus, comprendre leur fonctionnement, leurs différences, trouver les sites qui proposaient les offres les plus intéressantes… Et une fois toutes les informations réunies j’ai fait mon petit exposé au chéri, avec les points forts/faibles de chaque modèle, les différentes possibilités avec démonstration vidéo, les prix, les possibilités. Lui il a tranché! Voilà une équipe efficace!
Mais maintenant c’est la question du lit qui (me) pose problème… notons que l’Homme me fait entièrement confiance et ne se pose pas du tout de questions métaphysiques à ce sujet. Mais on est d’accord sur un point : on ne peut pas savoir aujourd’hui comment dormira notre Ponyo, ce qu’il préférera, ce que nous préférerons une fois qu’il sera là. Si j’envisage de ne RIEN acheter pour commencer, de le mettre entre nous le temps de faire connaissance et d’évaluer réellement nos besoins, peut-être va-t-on du coup se retrouver avec un modèle de bébé qui aura besoin de dormir dans son espace, tranquillement. Aura-t-on la force à ce moment là de se faire une course au lit parfait? Peut-être alors commencer par un berceau cododo, avec la barrière en plus des fois que monsieur veuille être éloigné? Ce serait pas mal…. mais est-ce durable? Pendant combien de temps dormira-t-il dedans? Et si on lui faisait une vraie chambre, avec lit à barreaux pour l’y mettre à certains moments adaptés, et le garder avec nous dans le lit le reste du temps? Comment savoir? Comment prévoir?
Comment choisir un lit? Puis-je vraiment ne rien craindre de la peinture des lits Ikea? Un lit vert ce serait si joli!!! Partir sur un lit d’occasion et le repeindre avec une peinture nature, bio… ou me contenter d’un lit sur les sites qui proposent un bois plus brut sans substances nocives? Là l’homme est totalement décontenancé…il ne sait pas plus que moi, il n’ose rien dire…
Je crois que j’ai besoin de contrôler ce genre de choses…. L’aspect matériel.
A défaut d’être angoissé par ma grossesse ou l’accouchement, par l’arrivée de ce bébé qui va tout changer, j’angoisse sur ce qui peut être réel et palpable dès aujourd’hui, sur ce qui est contrôlable.
Remarquez, j’en ai conscience…c’est déjà ça!!!
Je respire….je souffle…. et j’attends vos conseils avisés 🙂